L’histoire de la faux date de plusieurs siècles, déjà. Il faut remonter jusqu’au XIIème siècle pour trouver des traces d’utilisation de cet outil. Servant à couper les herbes, la faux est très vite rentrée dans les usages. Au XVIème siècle, elle prend même une place importante dans le cadre de la récolte des céréales. Avec l’industrialisation et les apparitions de machines performantes (telles que les tracteurs), l’utilisation de la faux s’est peu à peu raréfiée au profit d’autres outils. Néanmoins, il existe encore aujourd’hui des agriculteurs qui s’en servent. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir tout ce qu’il faut savoir sur la faux.

Sommaire

Matériel Agricole, Vieux, Rouille, FaucheusePrésentation

La faux est un outil conçu pour le travail agricole. Lors des moissons, il est utilisé pour couper les herbes ou les céréales. Mais il sert également à débroussailler efficacement les terrains. Dans certains cas, on s’en sert également pour se débarrasser des plantes sauvages.

Au niveau du physique, la faux se caractérise par une lame longue d’au moins une soixantaine de centimètres. D’ailleurs, cette longueur varie et peut atteindre les 90 centimètres. Cette lame est de forme arquée et est solidement fixée sur un manche, par le biais de ce qu’on appelle un « anneau de serrage ». Le manche de la faux, selon les modèles, peut être fait en bois ou en métal. La longueur du manche est comprise entre 130 et 200 centimètres. Sur le manche se trouvent deux poignées : la première est située à l’extrémité de la position de la lame, tandis que la seconde se trouve à mi-hauteur. C’est grâce à ces deux poignées que la faux est maniable.

On distingue deux types de faux : la faux manuelle et la faux électrique.

La faux électrique

Encore appelée « faux à moteur » ou « faucheuse à moteur », la faux électrique fonctionne uniquement à l’aide de carburant. Elle a été conçue avec un moteur deux-temps qui lui confère de la puissance lors de ses coupes. Le carburant à utiliser pour son fonctionnement est un mélange d’essence et d’huile.

La faux à moteur dispose de plusieurs avantages. L’un d’entre eux est de pouvoir atteindre des endroits qu’une tondeuse a du mal à atteindre. Ensuite, il y a bien évidemment sa puissance. Grâce à la présence de son moteur, le fauchage est effectué rapidement.

Parfois, la confusion est faîte entre faux à moteur et débroussailleuse thermique à cause de leur utilisation commune de carburant en tant que source d’alimentation énergétique.

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Les autres types de faux

Il existe différents modèles de faux. En plus, ces modèles sont utilisés par rapport à des besoins spécifiques.

La faucille est sans aucun doute le type de faux le plus réputé. Elle est plus petite que la faux et sa lame est courbée. Elle s’utilise avec une seule main. On l’utilise dans les jardins et petits espaces verts pour débroussailler. Elle peut servir, également, à enlever des plantes rampantes. Certains faucheurs commencent le travail à la faux et le terminent à la faucille afin d’apporter plus de précisions dans la finition.

On peut également prendre l’exemple de « la faucette » qui est utilisée pour couper les arbustes sauvages et les ronces. Le fauchon, quant à lui, est un modèle avec une lame beaucoup plus courte. Sa lame est plus longue, par contre. Il sert à débroussailler, mais aussi à élaguer des branches assez hautes.

Ayant la même taille qu’une faux, « le faucard » dispose d’un long manche. Il a été conçu pour les herbes se trouvant des les marais et les points d’eau. Il est encore nommé « faucardeuse » et peut être utilisé manuellement ou avec un moteur.

Le point sur l’utilisation d’une faux manuelle

La faux est très tranchante. De ce fait, elle est peut-être dangereuse pour son utilisateur s’il ne l’utilise pas comme il faut. L’action d’utiliser la faux est nommée « le fauchage » et cela demande un apprentissage particulier. Difficile d’établir avec précision un temps d’apprentissage standard, mais pour un débutant qui ne s’est jamais servi d’une faux auparavant, il faut en général plusieurs jours pour s’habituer aux modes d’utilisation.

Le mode opératoire lorsque l’utilisateur est droitier

Pendant le fauchage, l’utilisateur se doit de rester absolument droit. Il doit également se tenir face à la coulée qu’il a l’intention de couper avec sa faux. La lame doit être posée au sol. La pointe de la lame, quant à elle, doit se trouver à la droite de l’utilisateur. Il convient de remarquer que cela fait que le manche de la faux se retrouve un peu derrière le faucheur. Pour utiliser son outil, le faucheur doit effectuer un mouvement latéral au moyen de ses deux bras. Et ce, afin d’amener l’herbe coupée à sa gauche, tout au long de sa progression.

Puis, avant d’engager une nouvelle coupe, il doit remettre la faux au point de départ. La lame doit reprendre alors sa position initiale : sur le sol. Au fur et à mesure que l’utilisateur progresse, il se forme sur sa gauche un tas d’herbes rectiligne parallèle à son parcours.

Pendant les différents mouvements effectués, la largeur de l’herbe coupée est sensiblement la même. Elle n’excède jamais les 10 centimètres. Par contre, différents facteurs peuvent intervenir et la faire varier. Ainsi, nous pouvons citer : la solidité des herbes, leur hauteur, et le fait qu’il y ait ou non présence de rosée.

Pour éviter que la fatigue ne survienne vite, la faux doit toujours avoir sa lame posée sur le sol pendant tout le temps que dure le fauchage.

Le mode d’utilisation lorsque le faucheur est gaucher

Si l’utilisateur est gaucher, alors il doit simplement faire l’inverse de tout ce qui a été dit dans le point précédent. Au départ, la lame se retrouvera donc à gauche et au fur et à mesure qu’il progressera, le tas d’herbes fauchées se retrouvera donc sur sa droite.

Néanmoins, certains points ne doivent pas être modifiés. Tel est le cas de la position de la lame : elle doit toujours être sur le sol. Idem pour la position du faucheur au départ de l’action : il se doit tenir face à la coulée qu’il a l’intention de faucher.

Utiliser la faux sans se fatiguer

Certaines conditions doivent être réunies pour une utilisation optimale de la faux sans se fatiguer. Voici quelques conseils qui vont vous aider à utiliser une faux efficacement sans vous fatiguer :

  • La lame de l’outil ne doit jamais être en l’air (car c’est dangereux). Au contraire, elle doit toujours se trouver à plat, sur le sol.
  • Pour empêcher l’extrémité de la lame d’entrer dans la terre, il faut que l’utilisateur recourbe son extrémité en spatule. La conséquence de cette mesure est que la faux va glisser. Par ailleurs, les risques imminents de blocage sont pour ainsi dire annihilés.
  • Pendant le fauchage, l’utilisateur ne doit jamais se pencher. Par contre, il peut régler la hauteur de sa faux au niveau de ses cuisses.
  • L’utilisateur ne doit absolument pas faire pivoter son buste pendant le fauchage. Par contre, ses bras doivent être les seuls à pivoter afin de permettre à la faux d’agir dans un rayon précis.
  • L’utilisateur doit décrire un arc de cercle pendant que sa main supérieure pivote autour de sa hanche.
  • L’épaisseur de coupe de la faux doit être conservée.

L’entretien de la faux

Il est important de bien entretenir la faux afin d’en profiter au maximum. Pour que le bon état de la faux puisse perdurer, il y a certaines mesures à adopter. D’abord, il faut la battre, ensuite, il est indispensable de l’affûter, de temps à temps.

Pour battre une faux, il faut un martelet et une enclumette. L’enclumette se fixe dans le sol. Pour cela, il faut taper avec le martelet sur le cercle de butée. Par contre, ces coups ne doivent jamais être assénés de manière à ce que la faux se retrouve sur le dos de l’enclumette.

La faux doit être battue par petits coups. Si on arrive plus à faire la différence entre le bord de la faux et celui de l’enclumette, alors cela signifie que la faux a été battue comme il se doit. Une autre astuce (pour vérifier que la lame a été bien battue) : l’ongle du pouce doit être placé sous le bord de la lame. Lorsque celle-ci ondule, alors cela signifie qu’elle a été amincie, et donc bien battue.

Ensuite, il faut procéder au réglage de la lame. Pour bien le faire, le réglage doit être effectué en fonction du manche. Plusieurs étapes sont nécessaires.

D’abord, il faut poser le matériel sur le sol. Puis, l’extrémité du manche doit être butée contre l’un des pieds du faucheur. Sur l’une des extrémités du tranchant, le faucheur doit poser un repère en angle droit. Puis, il effectue un acte de cercle qui doit atteindre l’autre extrémité. L’outil est bien réglé s’il est constaté que l’autre extrémité du tranchant frôle le repère. Dans ce cas, le faucheur n’a plus qu’à bloquer la lame de son outil sur le manche tout en serrant les boulons de l’étrier de la manière la plus forte qui soit.

Pour mener à bien l’affutage, il faut nécessairement une pierre à aiguiser. La pierre à aiguiser est encore appelée « Lombarde ». Parfois, il arrive de ne pas trouver de pierre « Lombarde », alors les utilisateurs de faux se tournent vers les pierres dîtes « Norton ». Il s’agit de pierres artificielles qui aident également à effectuer l’affutage.

Pour affuter la lame, le processus est simple. Il faut se saisir de la pierre à eau et la faire glisser sur la lame. Le mouvement doit être effectué du haut vers le bas. L’utilisateur doit effectuer le mouvement simplement, sans forcer. Sur le fil de la lame, plusieurs passages doivent être effectués.

Où peut-on se procurer une faux ?

Bien que la faux soit un outil qui existe depuis des siècles, il est encore disponible aujourd’hui. Pour se la procurer, différentes options existent. On peut la trouver dans des magasins spécialisés dans la vente de matériel de jardinage. Cette option est intéressante en raison des conseils que les vendeurs pourront prodiguer sur place. Par ailleurs, il sera possible de se procurer des accessoires (lames, pierres à eau, manches, etc.).

L’autre option est de se tourner vers les sites d’e-commerce, car il existe de nombreuses boutiques en ligne qui proposent cet outil.