Les myrtilles sont de jolis petits fruits. En dehors de leur couleur bleue très attirante, ces fruits sont un délice. Utilisées pour la confection du yaourt et d’autres gourmandises, les myrtilles ne se cultivent pas n’importe comment.  Il faut maîtriser toutes les bonnes astuces pour optimiser la croissance du myrtillier. Voici comment bien planter cet arbuste dans son jardin.

Sommaire

Qu’est-ce que le myrtillier ?

Le myrtillier est un arbre rampant qui peut croître jusqu’à 2500m en zone forestière ou montagneuse. Cet arbuste est de la famille des éricacées. On peut apprécier à partir de mai, ces belles fleurs blanches et rouges. L’arbuste donne des fruits appelés myrtilles. Ils sont de couleur généralement bleu-violacé. Il est possible de planter le myrtillier dans votre jardin. Mais, vous devez avant tout choisir l’espèce cultivable.

Le myrtillier sauvage

Le myrtillier sauvage est originaire de l’Europe. Son nom scientifique est « vaccinium myrtillus ». Son feuillage touffu pousse généralement dans les bois clairs. La hauteur de cette espèce est comprise entre 20 et 50 cm.

Le myrtillier domestique

Le myrtillier domestique est originaire de l’Amérique. Sa tige donne des rameaux  verts. C’est l’espèce cultivable en jardin.

Les bienfaits des myrtilles

Les fruits du myrtillier ne sont pas que succulents. Les myrtilles ont également des propriétés qui améliorent la santé de l’homme.

  • Les myrtilles contre le surpoids

Les myrtilles sont des fruits à fibre. On les appelle communément les flavonoïdes. Le  consommateur d’un tel fruit est moins enclin aux risques de surpoids et d’accidents cardiovasculaires.  Les myrtilles régulent le taux de glucose sanguin et des graisses abdominales.

  • Les myrtilles facilitent la digestion

Grâce à leurs  fibres,  les myrtilles luttent contre les troubles digestifs. Elles sont assimilables au laxatif doux, dans le cas du traitement contre la diarrhée.

  • Les myrtilles stimulent le système immunitaire

Les myrtilles contiennent du ptérostilbène. C’est un antioxydant qui protège l’organisme humain contre les infections. On y retrouve également d’autres éléments antioxydants qui limitent la régénérescence des cellules cancéreuses.

Les variétés de myrtilliers

Les myrtilliers cultivables existent sous différentes espèces. Celles-ci n’ont pas les mêmes délais de maturité. Le bluecrop est un myrtillier qui donne des fruits entre le 1er et le 10 septembre. Ses fruits sont assez gros. C’est d’ailleurs pour cette raison que cette variété est la plus cultivée au monde. Elle se distingue également par la couleur de ses fruits. Les myrtilles du bluecrop sont  bleu-noir. Le jersey est une espèce proche du bluecrop en raison du volume de ses fruits. Sa récolte se fait entre le 15 août et le 15 septembre. Mais, ses fruits à la forme allongée sont de couleur bleu-claire.  Le fruit du Jersey a un arrière-goût un peu amer. Par contre, sa chair se montre plus ferme lors de la dégustation. Si vous cultivez le Darrow, vous ferez la récolte entre le 1er septembre et le 15 octobre. Cette espèce met du temps pour arriver à maturité. C’est donc la variété la plus tardive des myrtilles. Mais, sa production est très régulière. En plus, il donne des fruits de bonne qualité. La récolte des fruits du bluetta se fait entre le 15 août et le 15 septembre. Il produit de petits fruits très appréciés pour leur goût. C’est en juillet que le Berkeley donne des fruits abondants. Ses fleurs mellifères donnent de gros fruits bleu-noir. Ils ont la particularité d’être légèrement aplatis.  Comme les fruits rouges, les myrtilles ne se conservent pas trop longtemps. Vous pouvez en faire des confitures ou du sirop.

Quels sols pour les myrtilliers ?

Les myrtilliers ne se plantent pas partout. Vous devez vérifier si le sol de votre jardin est assez acide. Ils  s’épanouissent surtout sur des terres de bruyère. Votre sol doit donc présenter un potentiel hydrique (ph) de 4,5 à 5. Dès que cette condition est remplie, n’oubliez pas d’ajouter quelques débris d’écorces lors de la plantation. Vous pouvez néanmoins planter des myrtilliers sur un sol non acide. Dans ce cas, vous devez créer un milieu acide pour vos plantes. Creusez en premier lieu un trou de 60 cm au plus. Faites ensuite un mélange de terre de bruyère et d’autres terreaux. Versez finalement votre préparation dans la fosse. Vous pouvez optimiser le drainage de votre sol par l’ajout de graviers. Quelle que soit la variété, les myrtilliers ne croissent pas au contact des vents secs et sous une grande humidité. Il faut plutôt alterner des expositions au soleil et à l’ombre.

Quand planter le myrtillier ?

L’automne est la saison la mieux indiquée pour planter le myrtillier. Si vous plantez vos arbustes entre fin octobre et début décembre, vous obtiendrez de meilleurs résultats. Il est aussi possible de planter vos myrtilliers de février à avril. La fin d’hiver offre des températures propices à l’épanouissement des arbustes. Il en est de même pour le début du printemps. Il faut avant tout savoir que le myrtillier n’admet pas trop la transplantation. Vous devez donc choisir l’emplacement idéal dans votre jardin. Une fois le problème d’emplacement réglé, vous pouvez à présent creuser un trou. Mélangez ensuite la terre récupérée du trou avec un peu de terreau. Mettez une partie du mélange au fond du trou et réservez le reste au rebouchage de la fosse. Vous pouvez saupoudrer un peu d’engrais sur le mélange déposé au fond. Il va falloir poser maintenant le jeune plant dans le trou. Ses racines doivent être mises à nu pour être en contact avec le milieu acide. Votre plant doit être bien droit dans le trou. Vous pouvez alors boucher le trou avec le mélange prévu à cet effet. Apportez un peu de fraîcheur aux racines en arrosant pour une première fois votre myrtillier. Attendez un moment, puis refaites l’arrosage.

Comment multiplier le myrtillier ?

On distingue 2 formes de boutures du myrtillier. La bouture ligneuse se fait en automne. Vous pouvez faire votre bouturage en octobre ou en novembre. Sélectionnez une branche robuste située au fond du feuillage. Coupez son extrémité pour en faire un jeune plant. Remplissez un pot moyen de la terre de bruyère bien humidifiée. Plantez maintenant votre bouture dans le pot. Recouvrez le tout d’un sac plastique bien étanche. Exposez de temps à autre votre bouture au soleil. Pour réussir la bouture herbacée, prélevez votre jeune plan d’une fraîche branche. Plantez-le dans un pot rempli de terre de bruyère humide. Déposez votre bouture bien à l’ombre. Vous pouvez la vaporiser fréquemment pour maintenir l’humidité. Faites surtout cette forme de bouturage en été. Au bout de 6 semaines au plus, vous obtiendrez les premières racines. Mettez votre plant en pépinière pendant un an, c’est-à-dire jusqu’à l’automne. Vous pouvez les planter en octobre dans votre jardin. Cette bouture permet d’obtenir beaucoup de myrtilles de bonne qualité dans votre potager.

Comment entretenir le myrtillier ?

L’entretien du myrtillier se fait en 3 phases. Mais, il faut respecter la périodicité de chacune d’elles pour le plein épanouissement de vos plantes.

Un arrosage modéré

Comme toutes les plantes, le myrtillier a besoin d’eau. Mais, la quantité doit être contrôlée. En été, l’arrosage doit se faire fréquemment. Pendant les autres saisons, vous pouvez diminuer la fréquence. Assurez-vous toutefois que le sol soit modérément humide.

Un paillage en forte chaleur

Lorsque l’été est très chaud, il est possible que l’eau d’arrosage s’évapore rapidement. Cela peut entraîner le flétrissement de votre myrtillier. Dans ce cas, vous pouvez opter pour le paillage. Il est efficace conte la perte d’eau.

Une bonne fertilisation

Vous pouvez aider votre myrtillier à mieux croître. En automne et au printemps, le myrtillier a des difficultés de croissance. Faites du compost que vous mélangerez avec de la terre. Appliquez ce mélange au pied de votre plante.

Comment tailler les myrtilliers ?

A priori, il n’est pas  difficile de tailler le myrtillier en raison de sa touffe. Mais, il existe 3 techniques de taille pour optimiser la productivité de vos plantes.

Une taille pour la formation

La première taille du myrtillier est appelée « taille de formation ». L’objectif est de donner la meilleure posture à l’arbuste dès le départ. La taille de formation s’effectue au cours des trois premières années après la plantation. Elle a lieu pendant le mois de février, avant que ne reprenne la végétation. Pendant la première année, coupez de moitié les branches. Faites de même au cours des deux années suivantes. Votre myrtillier sera bien touffu.

Une taille pour la fructification

Votre myrtillier ne produira pas beaucoup de fruits s’il ne dispose pas d’assez de branches. Alors, comment faire ? La taille de fructification renforce la robustesse des rameaux. C’est l’une des conditions pour une bonne production de fruits. Elle a lieu à partir de la 4ème année post-plantation. Comme dans le cas de la taille de formation, elle se déroule en février. Commencez par retirer tous les branchages morts. Coupez à plus de la moitié les vieilles branches et les plus faibles. Ne touchez pas aux branches en bon état.

Une taille pour la restauration

Vos arbustes n’ont pas été entretenus depuis longtemps. Ils perdront certainement leur bonne capacité de fructification. Il est possible de vous rattraper avec la taille de restauration. Ramollissez complètement les vieilles branches. Taillez légèrement les autres branchages. Dans ce cas précis, il vaut mieux débarrasser l’arbuste de l’essentiel de son feuillage. Cela lui permettra de se régénérer et dedonner naissance à des rameaux plus verdoyants.

Comment traiter les maladies des myrtilliers

Un bon entretien du myrtillier passe par des traitements de parasites. En effet, cet arbuste peut être attaqué par des chenilles. Ce sont les chenilles arpenteuses qui s’en prennent le plus souvent à ces arbustes. C’est en Mars et avril que ces parasites font leur apparition. Ils dépossèdent les nervures de toutes leurs feuilles.  Des puces s’attaquent également aux feuilles de myrtillier. Dans ce cas, elles changent de couleur et de forme. Votre myrtillier peut aussi souffrir de pourriture squelettique. Elle se signale par la présence d’une poudre blanche au niveau des branches. Les branchages finissent par mourir. Vous pouvez appliquer la glue à vos branchages hors saison des pluies. C’est une mesure préventive qui protège votre arbuste contre les pucerons. Lorsque le myrtillier est atteint par ces petites bêtes, vous pouvez encore le sauver. Pensez à le pulvériser simplement avec du savon noir ou du purin de consoude.